Commentary on Political Economy

Friday 23 August 2019

FREE HONG KONG FROM HAN CHINESE RAT INFESTATION!

Le pouvoir chinois a diffusé des images de la police armée populaire réprimant des manifestations violentes à la fois pour intimider les protestataires et pour tester les réactions de la communauté internationale. Les seules ont été celles de Donald Trump qui, après avoir tweeté qu’il s’agissait d’une affaire intérieure chinoise et que la Chine viendrait à bout des émeutiers sans violence, a réaffirmé sa confiance en Xi Jinping, « un homme qu’[il] aime beaucoup ». Quant à la France, elle a fait savoir que le président Macron suivait la situation. C’est un peu court…

Dimanche 18, plus de deux mois après la première manifestation, 1,7 million de personnes sont descendues dans la rue malgré des pluies torrentielles. Les habitants de la ville-monde se battent pour sauvegarder les libertés fondamentales que le parti communiste s’était engagé à respecter pendant au moins cinquante ans. Sans violence, sans pillage, mais sans que leur gouvernement leur réponde.
Leur détermination pourrait faire reculer un pouvoir de plus en plus arrogant qui cherche à changer les règles du jeu international. Ils demandent le soutien des démocraties du monde développé. Laissera-t-on la Chine de Xi Jinping, qui a enfermé des centaines de milliers de Ouïgours et de Kazakhs dans des camps de rééducation, qui interdit aux dissidents de choisir leur avocat, qui réprime la société civile naissante en Chine, écraser cette révolte pacifique ?

Où, dans le monde actuel, voit-on une population entière descendre dans la rue pour réclamer la démocratie sans craindre l’armée de la deuxième puissance mondiale ? Si les dirigeants du G7 se taisent devant les menaces proférées par les dirigeants de Pékin, qui osera encore se battre pour les valeurs fondamentales établies par les Lumières ? Il y a deux ans, les dirigeants du G20 se sont tus alors que le Prix Nobel de la paix 2010, Liu Xiaobo, agonisait dans un hôpital-prison à Shenyang. Ceux du G7 réuni à Biarritz, au pays de la Déclaration des droits de l’homme, réitéreront-ils cette lâcheté ?
Jean-Philippe Béja est directeur
de recherche émérite au CNRS,
spécialiste de la vie politique
en Chine et à Hongkong

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