Commentary on Political Economy

Saturday 24 August 2019

WHY HAN CHINESE RATS WILL ALWAYS BE RATS - AND WHY WE MUST EXTERMINATE THEM ALL!

This article from Le Monde today shows precisely why it is wrong, if not cowardly, to distinguish the Evil Chinese Dictatorship from the equally evil Han Chinese Rats. The distinction is always made, without fail, by Western cowards who use it as an excuse to shy away from the need to exterminate the Evil Han Chinese race!But exterminate them we must! Because only by bringing this Evil Race to its knees will we be able to secure our Freedom for centuries to come.

Ces derniers jours, les médias chinois parlent moins de Hongkong. Discrétion absolue sur la chaîne humaine, vendredi 23 août au soir, inspirée de la « voie balte », qui dénonçait la domination soviétique, sur 687 kilomètres, de Vilnius à Tallinn, trente ans plus tôt, jour pour jour. Rien déjà sur la gigantesque foule qui avait envahi le parc Victoria et ses environs une semaine plus tôt, que les organisateurs estimaient à 1,7 million de personnes. Le sujet ne va pas dans le sens de la propagande, les manifestants sont restés pacifiques jusqu’au bout : le week-end des 17 et 18 août fut le premier en onze semaines sans confrontations avec la police ni gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Alors que les médias d’Etat dressent le tableau d’une minorité d’extrémistes violents manipulés par des puissances étrangères, une bonne partie de la population de Hongkong a prouvé une nouvelle fois qu’elle soutenait le mouvement. Embarrassant. En Chine, le débat sur ce mouvement est impossible. Ceux qui se risquent à un point de vue contraire à celui du pouvoir sont rapidement accusés d’être hanjian, des traîtres à la Chine.
Certains l’ont payé au prix fort. Une jeune femme de 26 ans, qui s’est contentée d’écrire sur le réseau social Weibo, équivalent local de Twitter, le message « Respect à toutes les personnes qui font grève et qui manifestent », a vu ses informations personnelles diffusées en ligne, avec la mention « traître ». D’autres suggèrent la manière forte contre les manifestants : « Les passer à tabac ne suffit pas ! Il faut les battre à mort. Envoyez quelques tanks pour nettoyer tout ça ! »Le fait que ces commentaires violents subsistent dans l’univers ultracensuré de l’Internet chinois n’est pas anodin.

Temple des ancêtres

Personne n’est épargné. A plus haut niveau, ce sont les médias d’Etat qui s’en chargent : ils ont lancé une campagne de dénigrement avec vidéos et articles racoleurs. Alors que le mouvement se distingue par une absence de leaders, la propagande s’acharne à dénoncer une « bande des quatre », référence aux quatre qui furent jugés responsables de la Révolution culturelle après la mort de Mao.
Pour la propagande, ce sont quatre personnalités démocrates, toutes au-dessus de la soixantaine, qui dirigeraient en sous-main les jeunes « émeutiers » : on retrouve sur leur liste Jimmy Lai (70 ans), qui détient le quotidien populaire et pro-démocratie Apple Daily, ou Anson Chan (79 ans), ex-secrétaire en chef (numéro deux) du gouvernement de Hongkong, Martin Lee (81 ans), fondateur du Parti démocrate, et Albert Ho (67 ans), ancien chef de la même formation.
Le message est clair, c’est « avec nous ou contre nous ». A la suite de ces accusations, des membres de la famille de Jimmy Lai au Guangdong, la province chinoise qui fait face à Hongkong, l’ont renié et ont retiré son nom du temple des ancêtres de leur clan, rapporte le Ta Kung Pao, un journal contrôlé par le Parti communiste chinois à Hongkong.
« L’opinion des Chinois est très divisée : beaucoup s’opposent aux manifestants, mais il y a aussi des Chinois qui ont de la sympathie pour le mouvement. Mais du fait de la pression politique, et surtout du contrôle d’Internet, il est très difficile pour ces derniers de se faire entendre, et même pour ceux qui ont la chance de passer la censure du Web, c’est très dangereux », explique Xiao Shu, ancien chroniqueur du magazine progressiste Nanfang Zhoumo(« l’hebdomadaire du Sud »), licencié en 2011 pour ses textes jugés trop critiques.
Ceux qui tentent d’exprimer une opinion divergente sont rapidement rappelés à l’ordre. C’est le cas de Xu Xiaodong, un combattant de MMA (arts martiaux mixtes) célèbre pour avoir assommé plusieurs maîtres de kung-fu dans le but de démystifier les arts martiaux traditionnels chinois. Sur Weibo et YouTube, il dénonçait la campagne de dénigrement du mouvement par les médias chinois : « Ne vous faites pas avoir par les puissances néfastes qui cherchent à monter les Hongkongais et les Chinois les uns contre les autres. » Il a été interrogé par la police chinoise à son domicile peu après ses publications, a-t-il raconté sur YouTube le 20 août.
Chen Qiushi, un avocat et défenseur des droits de l’homme en Chine, a quant à lui tenté de rapporter à ses 770 000 abonnés sur Weibo la situation à Hongkong en s’y rendant lui-même. Mais, après avoir chroniqué les manifestations des deux camps, pro-Pékin et opposants à la loi d’extradition qui est à l’origine de la contestation, le week-end des 17 et 18 août, il a dû écourter son séjour. Il a expliqué mardi rentrer en Chine sous la pression de la police chinoise et de l’association des avocats de Chine, qui menaçaient de lui retirer sa licence.
Sur le réseau social Wechat, dominant en Chine, Xiao Shu a publié un éditorial tentant lui aussi de calmer les esprits. Il a été censuré plusieurs fois. « Nous avons dû éditer l’article en remplaçant des mots-clés par des abréviations et des termes en anglais pour réussir à le publier », soupire le journaliste.

« Elire ou pas »

Pour autant, l’impression de pensée unique en Chine n’est pas due qu’à la censure, tempère-t-il : « Des gens peuvent très bien être déçus et critiquer le gouvernement chinois, mais les événements de Hongkong ont été présentés par les médias officiels comme un combat pour l’indépendance de Hongkong. Cela touche à la dignité et à l’unité nationale, ce qui résonne facilement avec les appels au patriotisme du gouvernement central. »
Même pour ceux qui s’informent sur des sites étrangers, l’argumentaire officiel, mettant en avant le risque de division du pays, fonctionne. Silvia, 27 ans, qui préfère ne pas donner son nom chinois, est une jeune avocate shanghaïenne qui a étudié le droit en Allemagne. En plus des médias et des réseaux sociaux chinois, elle s’informe en anglais et en allemand et lit les médias officiels chinois avec un regard critique. Pour elle, la situation à Hongkong n’est pas une question politique mais d’unité nationale et la presse étrangère refuse de voir l’usage de la violence par les manifestants.
« Qu’on puisse élire notre gouvernement ou pas, ce n’est pas très important, ce qui compte, c’est de bien vivre au quotidien, juge-t-elle. Les étudiants de Hongkong veulent l’indépendance ! Cela risque de diviser la Chine, comme au XIXe siècle, quand la Chine a été partagée par les puissances coloniales étrangères. On a l’impression qu’aujourd’hui cela ne se fait pas par la force, mais à travers les médias occidentaux qui soutiennent le mouvement et donnent un point de vue biaisé. »

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