Commentary on Political Economy

Saturday 31 October 2020

CE QU'IL FAUT CONTRE LA BARBARIE ISLAMISTE

 

Tribune: «Plaidoyer pour une véritable loi contre l’islamisme»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Julien Aubert et Valérie Boyer ainsi que les cosignataires de cette tribune prônent de nouvelles mesures dans la lutte contre l'islamisme, dont une simplification des explusions sous 24 heures dans certains cas ou encore la limitation des prêches en arabe.

La police qui bloque l'accès à l’Église Notre-Dame de Nice où un attentat a eu lieu hier.
La police qui bloque l'accès à l’Église Notre-Dame de Nice où un attentat a eu lieu hier. VALERY HACHE/AFP

Les auteurs de cette tribune sont Valérie Boyer, sénateur des Bouches-du-Rhône et Julien Aubert, député de Vaucluse.

Monsieur le Ministre,

Les assassinats sauvages à la basilique Notre-Dame de Nice ainsi que celui du professeur de l’Éducation nationale, Samuel Paty, s’ajoutent à la longue liste des provocations, menaces et attentats commis sur le sol Français par des islamistes depuis la tuerie de Toulouse en 2012, et qui n’ont pas débouché, hélas, sur une prise de conscience de l’État.

Cet acte terroriste n’est plus le seul fait d’une organisation ennemie qui piloterait des agents sur notre territoire. Il est la résultante d’une radicalisation sur le sol français d’une minorité, un djihadisme de faible intensité qui naît de l’hybridation entre les idées obscurantistes d’imams étrangers, des mercenaires du djihad qu’on laisse entrer sur le territoire et des français, souvent jeunes, radicalisés notamment par les réseaux sociaux. L’assassinat de Samuel Paty n’a pu se produire que parce qu’un terreau favorable a accueilli le projet du «réfugié» tchétchène Abdullahk A. Des parents d’élèves qui ont brandi le drapeau de l’islamophobie, étaient aussi en contact avec des fichés S et des anciens djihadistes. Des collégiens ont renseigné le meurtrier: Youssouf C sur l’identité de M. Paty. Deux majeurs - Naïm B. et Azim E. - l’ont conduit sur le lieu de l’attaque et lui ont acheté le couteau.

Abdullahk n’est pas un loup solitaire: il est le bras armé d’une meute qui s’est acharnée à détruire l’honneur d’un homme, puis son existence même. Face à cela, nous devons, avec le texte qui sera prochainement discuté au Parlement, fixer les règles sur trois sujets distincts: l’islam comme religion ou culte, l’islam comme norme culturelle et enfin l’islamisme terroriste.

À cet effet, les annonces que vous ou le Président avez pu faire dans la presse apparaissent d’une ambition limitée. Rappelez-vous qu’en 2016, vous aviez coécrit avec Henri Guaino un plaidoyer pour un islam français. Dans cet opuscule, on trouvait déjà l’idée que l’école, et non pas l’instruction, deviendrait obligatoire afin de lutter contre l’instruction à domicile. On y trouvait aussi des propositions beaucoup plus ambitieuses que vous semblez avoir oubliées: l’interdiction de tout financement étranger pour les cultes, la fin des conventions internationales qui lient la France aux pays pourvoyeurs d’imams détachés (Algérie, Maroc, Turquie), l’interdiction du voile dans l’espace public et les signes religieux dans les universités publiques: nous, nous souhaitons, nous voulons un islam tête nue. «La République se vit à visage découvert».

Il conviendrait de limiter le recours à la langue arabe, y compris dans les prêches et y imposer le français, ce qui va exactement à l’inverse de ce que vous proposez

Nous ne pouvons vous encourager qu’à aller au bout de vos idées, et vous proposons d’y adjoindre une que nous vous soumettons: l’extension du délit d’entrave à la liberté d’enseigner, de se soigner, ou même à la neutralité des services publics. Il conviendrait également de renforcer la législation contre les maires finançant l’islam illégalement (contournement de la loi 1905) et celle sur l’abattage Hallal.

Cette régulation du culte doit cependant être accompagnée d’une politique de «préférence culturelle» pour défendre notre héritage civilisationnel et une république mono-culturelle. Il conviendrait de limiter le recours à la langue arabe, y compris dans les prêches et y imposer le français, ce qui va exactement à l’inverse de ce que vous proposez. L’école n’est pas là pour renvoyer les enfants à leurs origines. C’est au secondaire que l’ouverture culturelle peut se faire, à condition que le primaire ait joué son rôle en formant des enfants fiers de leur langue, de leur histoire et de leur culture. Il faudrait aussi limiter l’accès à la double nationalité et encourager ceux qui prennent la nationalité française à se doter d’un second ou troisième prénom issu de notre culture pour favoriser leur intégration.

Néanmoins, les mots ont un sens: l’assassinat de Samuel Paty n’est pas un problème de laïcité, ni même de séparatisme. C’est un problème de sûreté de l’État et il ne doit pas être confondu avec celui de la religion. Nous devons anéantir l’islamisme avant qu’il nous détruise.

Cela veut dire effectivement se donner les moyens pour reconquérir les territoires perdus et délaissés à l’islamisme avec la fermeture de mosquées et l’interdiction de prêches, mais aussi de manière plus systématique interdire les manifestations et les vecteurs idéologiques (parti politiques islamistes, partis étrangers, mouvements indigénistes, associations communautaristes, surveillance des écoles). L’islam de France doit dépénaliser l’apostasie et le blasphème et exiger l’égalité entre les hommes et les femmes.

Si l’immigration ne fait pas l’islamisme, elle y contribue

De plus, si l’immigration ne fait pas l’islamisme, elle y contribue. Une procédure de suivi spéciale doit être mise en place, dans un premier temps, pour tous les pays à risque, c’est-à-dire ceux dont des ressortissants se sont faits connaître pour des crimes et délits punis de plus de 5 ans d’emprisonnement. Outre un contrôle renforcé des demandes de visa et cartes de séjour, les autorités municipales devraient pouvoir assurer le contrôle des attestations d’accueil, en coordination avec la DGSI. Les élus locaux, notamment les présidents de Département, Métropole, Région et les Maires, doivent être informés de la présence d’individus radicalisés sur leur territoire.

Nous proposons que sur la carte de séjour ou d’asile, soit indiquée la prééminence de la loi française, la signature valant reconnaissance. En cas de trouble, l’expulsion doit être facilitée, applicable sous 24h. N’oublions pas que notre famille politique a produit plus d’une dizaine de rapports et plus de quinze propositions, toutes rejetées avec mépris. Vous prônez l’unité nationale, entendez-nous.

Enfin, on le sait, l’islamisme se sert de notre droit commun, qu’il utilise pour prospérer. Nous devons modifier la Constitution. Il est aussi temps d’exclure toute compétence de la CEDH pour les affaires liées au terrorisme et de créer une cour de sureté antiterroriste avec juges militaires et magistrat judiciaire, en considérant les terroristes comme des soldats étrangers, mercenaires ou espions. La réclusion à perpétuité dans une prison qui reste à construire est la seule option possible, et ne nous cachons pas derrière l’épouvantail de Guantanamo: ce n’est pas le principe d’une prison de haute-sécurité qui a été en cause, c’est le fait qu’on puisse y torturer des prisonniers.

Les fleurs et les bougies n’ont jamais permis de gagner la guerre, il faut agir. Pour reprendre les mots de Simone Weil, n’oublions jamais que la France peut retrouver «au fond de son malheur une inspiration conforme à son génie».

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