Commentary on Political Economy

Monday 23 November 2020

BEHEAD ERDOGAN THE CUNT!

 

Un navire turc en route vers la Libye arraisonné par une frégate allemande

Selon Ankara, le bateau transportait des denrées et du matériel humanitaire à destination de Misrata.

«Tous les membres d'équipage, y compris le capitaine, ont été fouillés de force», a dénoncé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué (sur la photo: le ministre Mevlüt Cavusoglu).
«Tous les membres d'équipage, y compris le capitaine, ont été fouillés de force», a dénoncé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué (sur la photo: le ministre Mevlüt Cavusoglu). ADEM ALTAN / AFP

La Turquie a vigoureusement dénoncé lundi 23 novembre l'arraisonnement «inacceptable» d'un de ses navires de transport de marchandises en Méditerranée orientale par un bâtiment militaire allemand chargé de contrôler un embargo sur les armes contre la Libye. Dimanche soir, la frégate allemande Hamburg a stoppé le navire cargo MV Roseline A, battant pavillon turc, dans le cadre de l'opération européenne Irini qui veille au respect de l'interdiction d'acheminer des armes en Libye décrétée par les Nations unies. Selon Ankara, le navire turc stoppé au sud-ouest du Péloponnèse transportait des denrées et du matériel humanitaire à destination de Misrata.

Des militaires allemands armés sont arrivés à bord du navire en descendant en rappel depuis un hélicoptère, selon des images filmées par l'équipage et diffusées par les médias turcs, avant de prendre le contrôle de la salle des commandes. «Tous les membres d'équipage, y compris le capitaine, ont été fouillés de force. Ils ont tous été rassemblés dans une salle pour y être détenus», a dénoncé le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministère a dénoncé une intervention «basée sur un soupçon difficile à comprendre», affirmant que les militaires allemands n'avaient pas le droit de fouiller le navire sans l'accord d'Ankara. Les soldats sont restés à bord du MV Roseline A toute la nuit et n'ont mis fin à leurs recherches qu'après «les objections insistantes» d'Ankara, a déclaré le ministère, ajoutant que les militaires avaient quitté le navire lundi matin. «Les mesures illégales prises contre nos navires de transport cherchant à se rendre en Libye sont inacceptables», a-t-il dénoncé.

À VOIR AUSSI - Libye: Florence Parly annonce l'envoi d'une nouvelle frégate dans le cadre de l'opération Irini (16/09/2020)

Lancée en avril, l'opération Irini vise à faire respecter l'embargo des Nations unies sur les armes acheminées en Libye par les soutiens des belligérants dans ce pays en guerre. La Turquie juge cette mission navale biaisée et accuse les Européens de chercher à travers ce mécanisme à empêcher les livraisons d'armes par voie maritime destinées au gouvernement de Tripoli tout en passant sous silence celles fournies à l'homme fort de l'Est Khalifa Haftar par ses alliés par voies aérienne et terrestre.

Selon l'UE, Irini a permis de documenter les violations de l'embargo commises par la Turquie et la Russie, deux pays impliqués dans le conflit. L'UE a sanctionné en septembre un armateur turc coupable de violations de l'embargo par le gel de ses avoirs dans l'UE.

En proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd'hui déchirée entre deux camps rivaux: le gouvernement d'union (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, et un pouvoir à l'Est incarné par le maréchal Haftar. Le GNA est soutenu par la Turquie, tandis que le camp Haftar est appuyé par les Émirats arabes unis, la Russie et l'Égypte.

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