Commentary on Political Economy

Tuesday 1 February 2022

FRANCE MUST ENVISAGE A"FINAL SOLUTION" FOR ALL ISLAMISTS ON ITS SOIL

 Ophélie Meunier, présentatrice de « Zone interdite », placée sous protection policière après la diffusion d’une enquête sur l’islamisme

Tournage de l’émission « Zone interdite » avec Ophélie Meunier, à Paris, le 4 août 2017.

Tournage de l’émission « Zone interdite » avec Ophélie Meunier, à Paris, le 4 août 2017. TWOWINGS / WIKIMEDIA

« Face au danger de l’islam radical, les réponses de l’Etat ». En diffusant ce documentaire consacré au fondamentalisme, tourné à Roubaix (Nord), Marseille et Bobigny, dimanche 23 janvier, dans « Zone interdite », M6 savait qu’elle tenait un sujet hautement inflammable. Au point que la chaîne avait décidé d’en modérer la promotion, afin de ne pas attiser les passions.


Cette précaution n’aura pas suffi : ainsi que l’a révélé Nicolas de Tavernost devant les sénateurs, vendredi 28 janvier, la présentatrice Ophélie Meunier, menacée, a dû être placée sous protection policière. Idem pour l’un des protagonistes du reportage, le juriste originaire de Roubaix Amine Elbahi, gravement menacé lui aussi. « Les journalistes et les personnes qui ont témoigné dans ce reportage ont été soutenus, leurs plaintes sont instruites, a déclaré le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, lundi 31 janvier. J’ai donné des moyens extrêmement importants pour que les auteurs de ces menaces soient retrouvés. »


Ce film, en partie réalisé en caméra discrète, montre notamment un commerce roubaisien où l’on vend des poupées sans visage, au motif que le Coran interdit les représentations figuratives. Il révèle aussi qu’une association d’aide aux devoirs, subventionnée par la mairie, abriterait en fait des enseignements coraniques.


Dès les premières bandes-annonces, M6 avait été la cible d’un appel au boycott. Et, au lendemain de sa diffusion, le reportage faisait l’objet de commentaires haineux et de récupérations politiques, à commencer par celle d’Eric Zemmour qui se déclarait effaré, dans une tribune au « FigaroVox », d’y avoir reconnu « les us et coutumes de l’Afghanistan totalitaire ».


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Entendre le candidat de Reconquête ! « recommander de voir notre film, cela ne nous fait pas plaisir », reconnaît Michaëlle Gagnet, la réalisatrice. A l’origine, son enquête devait être diffusée pour le premier anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2021. Mais alors que « tout le monde aurait préféré qu’elle soit diffusée avant le début de la campagne électorale », afin de limiter les risques d’instrumentalisation, la journaliste n’a pu livrer son documentaire que le 20 décembre 2021.


« La liberté de la presse doit rester une priorité »

Si elle s’avoue peu surprise par les réactions qu’il a provoquées (émissions sur C8, débats sur BFM-TV ou CNews, etc.), « il est important que l’on puisse dénoncer une idéologie dangereuse sans être taxé d’islamophobie », plaide-t-elle. Or, les confrères les plus empressés à s’offusquer auront été « les médias de droite, voire d’extrême droite », regrette-t-elle.


« Nos confrères, les associations de journalistes, les syndicats, ne nous soutiennent pas beaucoup, abonde son producteur, Tony Comiti. Pourtant, ce qui se passe nous concerne tous. » Après celle de CNews, les sociétés des journalistes de M6 et de RTL ont manifesté leur solidarité lundi matin : « L’information et la liberté de la presse doivent rester une priorité si l’on veut préserver notre démocratie », ont rappelé les collègues d’Ophélie Meunier.


« Il ne s’agit pas d’adhérer au propos du documentaire – comme il ne s’agissait pas d’apprécier les caricatures publiées dans Charlie Hebdo, ou les propos de la jeune Mila, insiste Richard Malka, l’avocat de Tony Comiti Productions. Il s’agit de condamner des menaces de mort. » L’avocat l’assure : « Des chaînes de télévision » préfèrent d’ores et déjà « détourner le regard » de ces sujets sensibles qui risquent de les impliquer dans des polémiques de ce type.


« Il ne s’agit pas d’adhérer au propos du documentaire – comme il ne s’agissait pas d’apprécier les caricatures publiées dans “Charlie Hebdo”. Il s’agit de condamner des menaces de mort » – Richard Malka, l’avocat de Tony Comiti Productions


Selon nos informations, C8 dispose ainsi d’un documentaire intitulé Ecole, travail, sport : comment l’islam radical menace la République, terminé fin 2020, qu’elle n’a jamais diffusé. « On nous a dit que la ligne éditoriale de la chaîne avait changé, explique son producteur Jacques Aragonès (TV Presse). J’ai envisagé de le proposer à d’autres chaînes privées, mais Canal+ n’a pas souhaité que je puisse bénéficier d’autres fenêtres de diffusion. »


Seul un accord pour une diffusion sur la plate-forme payante Alchimie a été donné ; le film est accessible sur la chaîne Islamoscope, dirigée par Mohamed Sifaoui. Pourfendeur de l’islam politique, le journaliste franco-algérien vit lui-même sous protection policière depuis plusieurs années. Selon une source policière, entre 120 et 150 personnes vivraient en France sous ce régime.

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