Commentary on Political Economy

Monday 3 June 2019

CRUSH AND KILL THE HAN CHINESE ONCE AND FOR ALL!

This just in from Le Monde: The preparations for war are well under way. LET US CRUSH AND DESTROY THE FILTHY MURDEROUS HAN CHINESE RATS ONCE AND FOR ALL! BRING IT ON, YOU EFFING CHINK WORMS!

« Depuis plusieurs années, avant même la guerre commerciale, la tension était déjà sur une pente ascendante, on est maintenant dans l’opposition frontale », estime Alice Ekman, de l’Institut français des relations internationales. Selon cette experte, il est possible de parler de guerre froide. « L’opposition Chine/Etats-Unis est commerciale et géostratégique, mais aussi institutionnelle, politique et idéologique. » Dans cette montée des tensions, Pékin impose ses propres enceintes de dialogue, et refuse comme la Russie les alliances existantes au profit de son « nouveau modèle de coopération de défense ».
Ce modèle informel laisse partagés ceux, en Europe comme en Asie, qui souscrivent ou non aux « nouvelles routes de la soie » ou à l’offre 5G Huawei. Il ne peut convenir à Washington. « Huawei est trop proche du gouvernement. La Chine a une politique nationale qui impose le partage des données. C’est un risque pour le département de la défense, a accusé le ministre américain. Nous ne pouvons continuer de détourner le regard quand des pays usent d’une rhétorique amicale pour masquer des actes non amicaux. »
Rendue publique le 30 mai, la « stratégie indopacifique » américaine désigne la Chine comme « une puissance révisionniste »« qui cherche la friction » par la pression politique, la désinformation, les armes anti-accès, la subversion, les leviers économiques… « Elle utilise la progression constante des petits pas, dans la zone grise qui se situe entre les relations pacifiques et les hostilités ouvertes, pour sécuriser ses buts tout en restant sous le seuil du conflit armé », énonce le document de Washington.

Bipolarisation inquiétante

L’Amérique entend répondre, d’abord, par « la préparation » – à la guerre – avec « une force conjointe capable de gagner tous les conflits ». Les investissements iront en priorité aux armes de haute intensité, sous-marins de classe Columbia ou antimissiles. Patrick Shanahan a rappelé samedi que la région comptait déjà 370 000 militaires américains, 2 000 avions, 200 navires et sous-marins, et l’idée n’est pas de baisser la garde.
« Le partenariat » avec les pays de la zone passera, ensuite, par des exercices militaires toujours plus nombreux pour atteindre « l’interopérabilité ». Ce qui veut dire que leurs méthodes et leurs équipements seront branchés sur les forces des Etats-Unis. Dans cette guerre froide 2.0, le troisième pilier de la stratégie indopacifique est donc celui de la « région interconnectée » – sous-entendu placée sous cloche américaine – des satellites aux systèmes d’armes que chacun achètera. Le Japon a confirmé ces derniers jours l’acquisition de 105 avions de chasse F-35. « La présence avancée des Etats-Unis reste vitale dans la région », a justifié le ministre japonais Takeshi Iwaya, qui a appelé samedi à « une solidarité plus large face à la Chine et à la Russie ».
Cette bipolarisation inquiète. « Comment en sommes-nous arrivés là ? », s’est demandé dimanche le ministre de la défense singapourien, Ng Eng Hen. « Choisir entre les Etats-Unis et la Chine, c’est l’ultime jeu perdant (…). Quand les lignes ne se croisent plus, une fois que vous avez trois ou quatre blocs avançant sur des parallèles, vous êtes prêts pour la guerre. » Le secrétaire Shanahan « a indiqué que les Etats-Unis ne voulaient pas forcer les nations à choisir entre leurs relations économiques avec la Chine et leur relation sécuritaire avec les Etats-Unis, souligne Kori Schake de l’International Institute for Strategic Studies, mais il n’a pas pu fournir la réassurance politique que les pays de la région attendent ».
« Nous ne pourrons pas avoir une guerre avec la Chine ou la Russie, nous sommes trop petits, a souligné Haji Mohamad Sabu, ministre malaisien de la défense. Mais nous avons une souveraineté, et si quelque chose arrive en mer de Chine du Sud, tout le monde souffrira. Nous investissons dans la diplomatie. »
Du côté de Paris, on note que « l’attitude transactionnelle américaine » sur les garanties sécuritaires pose problème, en Asie comme en Europe. « Pour les pays de taille intermédiaire de la région, la position de la France est utile, en faveur ni de l’un ni de l’autre des protagonistes. Nous n’avons pas pris part aux querelles qu’ils peuvent avoir avec la Chine », a souligné en aparté la ministre des armées, Florence Parly.

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