Commentary on Political Economy

Thursday 31 December 2020

 

La Chine confirme détenir une médecin ouïgoure pour « terrorisme »

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois lors d’une conférence de presse à Pékin, le 14 décembre.
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Le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois lors d’une conférence de presse à Pékin, le 14 décembre. THOMAS PETER / REUTERS

Le pouvoir chinois a confirmé, jeudi 31 décembre, détenir pour « terrorisme » Gulshan Abbas, une médecin ouïgoure, disparue en détention il y a deux ans. Sa famille aux Etats-Unis venait d’annoncer, la veille, qu’elle avait été condamnée à vingt ans de prison en Chine.

Une information que le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Wang Wenbin, a confirmée en ces mots : « Gulshan Abbas a été condamnée en vertu de la loi par les organes judiciaires chinois pour avoir participé au terrorisme organisé, aidé des activités terroristes et sérieusement porté atteinte à l’ordre social. » Selon sa famille, c’est son activisme en faveur de la cause ouïgoure qui serait à l’origine de sa condamnation.

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Comme un avertissement aux dénonciations régulières dont Pékin fait l’objet sur la scène internationale concernant cette communauté musulmane, il a ajouté : « Nous appelons les politiciens américains à respecter les faits, à arrêter de fabriquer des mensonges diffamant la Chine et à s’abstenir d’utiliser la question du Xinjiang [province chinoise dont sont originaires les Ouïgours] pour s’ingérer dans les affaires de la Chine. »

Un traité d’extradition qui inquiète

Le gouvernement chinois a ratifié, samedi 26 décembre, un traité d’extradition avec la Turquie pensant l’utiliser pour accélérer le retour d’Ouïgours exilés dans le pays et soupçonnés de « terrorisme » en Chine. Si la Turquie n’a pas ratifié le traité et a assuré qu’elle ne renverrait pas d’Ouïgours en Chine, l’annonce chinoise a suscité une grande inquiétude parmi les membres de cette communauté musulmane, persécutée dans leur pays.

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Des organisations de défense des droits humains accusent Pékin d’avoir interné au Xinjiang au moins un million de musulmans dans des « camps de rééducation » que la Chine veut appeler « centres de formation professionnelle ».

Selon le témoignage de la sœur de la médecin, Rushan Abbas, Gulshan Abbas, qui parle le mandarin couramment, avait été arrêtée en septembre 2018.

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