Commentary on Political Economy

Thursday 21 December 2023

 I publish this editorial from Le Monde to illustrate how it is not refugees but these illustrious editors who should seek...asylum - a psychiatric one, that is!

One of the fables that the historical Left has always told itself is that the extreme right gains when left-wing governments adopt their policies. BUT the reason for this is not that the policies are wrong or unnecessary: it is much rather that the Left should have listened to the fears of the electorate long before its nonchalant insouciance had already so incensed the citizenry that it simply had to yield the political initiative to the extreme right!

Progressives and socialists are so infatuated, inveigled, blinded by their fantasies that they seek to bury Nature with History, with debonair bienfaisance like all cretinous hebetic puerile do-gooders! Had the European moderate leaders listened to their electorates much earlier than now, they would not find themselves in the political catastrophe that they are facing - one that has led us now to the possible, probable abyss of resurgent fascism in Europe!


Loi « immigration » : les explications alambiquées d’Emmanuel Macron

Le plaidoyer de plus de deux heures auquel s’est livré, mercredi 20 décembre, Emmanuel Macron, invité de l’émission « C à vous » sur France 5, reflète la gravité de la crise qui secoue le camp présidentiel après l’adoption dans la douleur du projet de loi sur l’immigration. Le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, a démissionné et cinquante-neuf députés de la majorité ont fait défaut lors du vote du texte durci par la droite et adoubé, in extremis, par Marine Le Pen. Il s’agit de la première défection d’importance essuyée par Emmanuel Macron depuis son accession à l’Elysée. Elle est d’autant plus dangereuse qu’elle intervient en situation de majorité relative, et risque de conduire à la paralysie si elle n’est pas rapidement circonscrite.

S’ajoute à cette crise une dimension morale particulièrement préjudiciable à l’image du macronisme : depuis que, pressée par le chef de l’Etat, Elisabeth Borne a conclu les négociations avec les parlementaires LR radicalisés, l’exécutif est accusé par la gauche d’avoir repris à son compte les idées du Rassemblement national au lieu de les combattre.

La riposte d’Emmanuel Macron s’est jouée sur deux registres. Le premier, offensif, a consisté à revendiquer sa façon de contrer Marine Le Pen, devenue l’opposante la plus dangereuse. Il faut « partir du réel, traiter les problèmes qui préoccupent les Français », a-t-il plaidé, en fustigeant l’échec de ses prédécesseurs à « combattre le chômage de masse, la désindustrialisation et à réussir l’intégration ».

Lire aussi le récit :

Contrairement à ce qu’il a fait pour la réforme des retraites, le chef de l’Etat s’est prévalu des sondages. Le texte sur l’immigration dont n’ont pas voulu débattre les oppositions à l’Assemblée nationale bénéfice d’un large soutien dans l’opinion publique, indique-t-il, alors que partout en Europe les législations se durcissent.

Le choix de se défausser

L’autre registre était nettement plus défensif. Prenant acte du profond malaise qui s’est exprimé dans la majorité, le fondateur d’En marche ! a jugé « légitimes » les désaccords qui se sont exprimés dans son camp et reconnu lui-même ne pas « aimer » toutes les dispositions adoptées. Certaines mesures imposées par LR, comme la limitation du droit du sol ou la restriction de l’accès aux prestations sociales à des étrangers en situation régulière valident, de fait, le discours vindicatif de l’extrême droite.

Emmanuel Macron aurait pu les rejeter, mais le texte, qui comporte aussi des dispositions pour faciliter les reconduites aux frontières, accélérer les décisions sur l’asile et légaliser un certain nombre de régularisations dans les métiers en tension, n’aurait pas pu voir le jour. Pour préserver ce à quoi il tenait, il a préféré laisser faire la droite puis s’en remettre au Conseil constitutionnel, qu’il a saisi pour faire le tri. Le choix de se défausser sur un sujet qui touche aux valeurs de la République est d’autant plus problématique qu’il va pousser la droite et l’extrême droite à intensifier leur croisade contre les juges, en cas d’invalidation partielle.

Lire aussi le décryptage :

Quelle que soit sa rédaction finale, le projet de loi sur l’immigration, venu après la réforme contestée des retraites, aura beaucoup coûté à l’exécutif. La première ministre et le ministre de l’intérieur sortent de l’épreuve aussi affaiblis l’un que l’autre. L’aile sociale-démocrate de la majorité, marginalisée depuis le second mandat, est en déshérence. Le reste des troupes ne rompt pas, mais cherche un projet mobilisateur auquel se raccrocher. Pressé de tourner la page, Emmanuel Macron n’en reste pas moins comptable des choix hasardeux qu’il a faits, dans un contexte politique qui se durcit de jour en jour.

Le Monde

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